J’ai attendu longtemps avant d’écrire cet article, car je voulais être prête à l’écrire.
Aurore a fêté ses 3 ans cet été et rentre en maternelle dans moins d’une semaine. Je ne sais comment vous décrire mon ressenti actuellement mais je suis émue en repensant à ces trois dernières années et à sa naissance qui a bouleversée ma vie.
Aujourd’hui, je ne saurai vous dire si j’ai adoré être enceinte. Même si ma grossesse s’est très bien passée, il m’arrive de repenser à cette période avec nostalgie, tellement elle s’est écoulée vite.
Chaque femme est différente et perçoit sa grossesse différemment. Nous vivons toutes notre propre expérience.
L’ arrivée d’Aurore a été un grand bouleversement dans ma vie. Car du jour au lendemain, je me suis vue tenir cette petite fleur entre mes mains, qui va se mettre à s’ouvrir et à pousser doucement avant de devenir, elle aussi, un doux rayon de soleil et de bonheur.
La première année n’a pas été de tout repos mais plutôt enrichissante. Notamment lorsque vous élevez seule votre enfant. C’est aussi pour cette raison que j’ai décidé de m’ouvrir un peu plus et d’écrire cet article car je sais qu’autour de moi, de nombreuses mamans se retrouvent dans cette situation.
Je ne serai probablement pas d’une grande aide mais j’espère au moins apporter un peu plus de gaieté et de soutien à ce quotidien, inconsciemment.
En quelques mots…
Quelques mois après la naissance d’Aurore, son père et moi nous sommes séparés. J’ai pris la décision de quitter Paris et de me ré-installer à Troyes, auprès de ma famille et mes amis. Cette situation n’est pas des plus faciles à prendre ni à vivre, je vous le confirme mais elle m’a appris à me forger une carapace bien plus solide et surtout, de me retrouver. Seule, oui, mais avec ce petit être que je venais de mettre au monde et qui allait avoir besoin de sa maman. Je n’ai pas eu le temps de faire de baby-blues, non. En revanche, je l’avoue, il m’est arrivée de pleurer, souvent, de me sentir perdue, larguée au milieu de nulle part, dans une ville que je n’aimais pas. Mais ma famille et mes amis étaient toujours là pour moi. Et ça, je les en remercie du fond du cœur.
Aujourd’hui, je considère cette situation comme un grand pas vers l’avant, un cadeau de « liberté » qui grâce à lui m’a permis de revoir Rémi, quelques mois plus tard.
Une dose d’amour en plus n’est jamais trop !
Je ne compte pas vous raconter notre rencontre alors, OUT le pot de Ben & Jerry’s et croquez plutôt dans une pomme pour lire la suite !
Avant que je n’oublie…
J’aimerai souligné le fait qu’il n’est pas impossible de tomber amoureuse après une rupture et en étant jeune maman. Comme beaucoup d’entre vous, je me suis posée cette question mille fois. J’ai longuement débattu auprès de mes amies, qui elles, étaient en couple et sans enfants mais qui je sais, me réconforteraient !
Depuis que Rémi a rejoint notre cocon…
J’étais loin de croire qu’en entrant dans ma vie, il deviendrait ce papa là. Un papa aussi présent que moi et qui se rendrait autant disponible pour Aurore. J’ai mis très longtemps à accepter le fait qu’il souhaite que l’on se partage les tâches du quotidien car Aurore n’étant pas sa fille biologique, j’avais l’impression de lui
imposer quelque chose. Deux ans plus tard, j’ai fini par accepter son aide et je ne me vois plus faire autrement. Cela me permet de passer un peu plus de temps sur un article, par exemple, ou de pouvoir aller à la salle 3 à 4 fois par semaine. Nous avons réussi à mettre en place une super organisation qui nous permet d’effacer toute trace de culpabilité. Enfin, je crois…
En ce qui concerne la vie de tous les jours
Rien n’a vraiment changé. Lors la première année, j’avais pris l’habitude de sortir marcher une heure et donc de promener bébé dans son landau. C’est seulement après son premier anniversaire que Rémi et moi avons commencé à « voyager » et à nous évader le long weekend. Lors de ses premiers trajets, Aurore dormait tout le long dans la voiture et se réveillait seulement quelques minutes avant d’arriver. Ce fut un succès jusqu’à son premier « mal de transport », un an après. Comme nous avons pris l’habitude de partir régulièrement le weekend pour passer du temps auprès de nos familles respectives, ou avec nos amis, son mal de transport s’est effacé, tout du moins, pour le moment.
Outre le fait de voyager, on sait tous que les premières années d’un couple avec un bébé peuvent être difficiles à gérer, surtout avec la fatigue et le quotidien. C’est pour cette raison qu’on ne se s’est jamais interdit de sortir au restaurant ou d’accepter un dîner chez des amis. Aurore a donc pu passer du temps avec mes parents, lorsqu’une soirée ciné était prévue, ou de rencontrer nos amis, lors d’un dîner.
C’est également à ce moment là que j’ai repris le travail et que j’ai dû faire garder Aurore. Comme les inscriptions en crèche étaient clôturées, j’ai dû me tourner vers une crèche familiale, c’est à dire, faire garder Aurore par une assistante agrée. Courant mars, j’ai ré-emménagé sur Paris et nous avons dû changer de Nounou. Malgré un peu d’appréhension au début, Aurore s’est très bien adaptée à ce nouveau cadre de vie et à sa nouvelle Nounou, qui je tiens à le préciser est une Nounou en or !
Je suis loin d’être une maman parfaite et, il m’arrive de faire des erreurs ou de ne pas savoir comment réagir face à certaines situations. Je ne suis pas non plus une maman louve. Même si j’aime plus que tout au monde mon enfant, je ne pourrai jamais le coller non stop et puis, je préfère me considérer comme une maman cool. Il est important qu’Aurore ait son intimité, son espace de jeux rien qu’à elle, qu’elle fasse sa petite vie de son côté, que ses journées chez Nounou se passent bien. Et puis nous savons toutes les deux qu’à la fin de la journée, nous nous retrouvons.
Chaque jour, nous l’aimons un peu plus. Chaque jour, je remercie la vie de m’avoir fait ce plus beau cadeau, celui d’être devenue sa maman et d’avoir rencontré Rémi ❤
Merci pour ton petit mot !
C’est juste sublime. Je suis sans mots !